Depuis que la Covid-19 a fait son apparition, les habitudes des consommateurs canadiens ont bien changé, particulièrement dans le domaine de l’alimentation. Coup d’œil sur ces modifications, sur la réponse des commerçants et sur les conséquences que tout ça aura pour les consommateurs.
À la mi-mars, lorsque les consommateurs ont appris que la Covid-19 était parmi eux et qu’ils devraient demeurer confinés durant un bon moment, leur première réaction a été de se ruer vers les épiceries, provoquant une pénurie de pâtes alimentaires, de conserves de poisson et de papier de toilette. Puis ils sont rentrés chez eux et se sont organisés pour en sortir le moins souvent possible.
« Selon les chiffres d’Angus Reid, le 3 mars, 18 % des Canadiens évitaient ou tentaient d’éviter d’aller dans un supermarché, dit Sylvain Charlebois, professeur en distribution et politique agroalimentaire à l’Université Dalhousie et directeur du Laboratoire en science analytique agroalimentaire. Deux semaines plus tard, c’était le cas de 52 % d’entre eux. » À la fin avril, « seulement 17 % des consommateurs n’avaient pas de crainte à cet égard ».
Cette tentative d’évitement a eu un impact sur la quantité de produits achetés. À cet égard, les chiffres sont éloquents : déjà, le 4 avril 2020, les chaînes considérées par la firme Nielsen, soit notamment les supermarchés, Walmart et Costco, avaient effectué pour 195 millions de dollars de ventes de plus que durant toute l’année 2019, et l’augmentation se faisait sentir pour tous les produits alimentaires.