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Actualités

2019 – 2020

Par : OC Magazine

Vie privée : mal protégée au Canada

(20 novembre 2020) Le Commissaire à la protection de la vie privée du Canada, M. Daniel Therrien, émet une mise en garde à l’égard de l’utilisation des plateformes de télémédecine, qui gagnent en popularité en ces temps de pandémie. Il s’inquiète également des risques inhérents aux applications de traçage et à l’enseignement en ligne.

Selon lui, la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques qui a été introduite avant l’arrivée des géants de la technologie comme Facebook, ne protège pas suffisamment les citoyens. Le Canada devrait l’améliorer afin qu’elle assure une protection semblable à celle offerte par l’Union européenne et la Californie.

La situation est d’autant plus préoccupante que, si cela n’est pas fait, les lacunes de la loi pourraient avoir un impact sur les accords commerciaux conclus entre le Canada et l’Union européenne. En effet, l’UE entend examiner la législation de ses partenaires commerciaux en ce qui a trait à la protection des renseignements personnels.

De leur côté, le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique revoient actuellement leurs lois en matière de vie privée. La situation serait plutôt compliquée si certaines provinces avaient des lois plus strictes que le Canada…

 

Des balados qui vous informent de vos droits

(23 octobre 2020) Vous espérez toujours le remboursement d’un billet d’avion ou d’un autre service acheté avant la pandémie ? Pour connaître vos droits, écoutez le premier balado d’une série intitulée Les petits caractères avec Pierre Craig, réalisée par Option consommateurs (OC). Après avoir pris connaissance des nouvelles qui sont présentées en guise d’intro, vous y entendrez l’ancien animateur de l’émission La Facture, toujours diffusée sur les ondes de Radio-Canada, discuter avec un expert. Restez à l’affût des balados suivants, qui seront offerts au même endroit toutes les deux semaines. De quoi vous constituer un petit trésor de renseignements !

 

Téléphonie cellulaire : des pratiques « trompeuses ou agressives » une fois sur cinq

(1er octobre 2020) Vous avez parfois l’impression que les fournisseurs de téléphonie cellulaire y vont un peu fort? Ce n’est pas qu’une impression. Selon une enquête du CRTC menée partout au Canada et mettant en scène 422 clients mystères, représentatifs de la société, un consommateur sur cinq ferait l’objet de pratiques « trompeuses ou agressives ».

On y dénonce notamment les prix élevés, le manque d’information et la vente sous pression. Cette dernière tactique est plus courante envers les femmes et les personnes handicapées, et elle est utilisée surtout en personne.

Après s’être procuré un forfait, certains clients mystères ont aussi constaté que ce qu’ils avaient obtenu ne correspondait pas à ce qu’on leur avait promis, qu’on avait omis de leur remettre le résumé des renseignements essentiels (pourtant obligatoire) et qu’il n’était pas facile de procéder à une annulation durant la période d’essai.

 

Arnaque et soutien-gorge

(15 septembre 2020) Vous avez aperçu, sur Internet, une annonce vantant les mérites d’un soutien-gorge haut de gamme censé prévenir ou guérir le cancer? Méfiez-vous. Un tel produit n’existe pas. Et celles qui se laisseront tenter risquent fort de ne rien recevoir ou de se retrouver avec un soutien-gorge de piètre qualité qui ne prévient ni ne guérit rien du tout. Plusieurs Françaises l’ont appris à leurs dépens en se procurant, pour 30 euros, un soutien-gorge des marques Loovely ou Nichon sur lequel a été apposé un ruban rose symbolisant la lutte contre le cancer du sein. Ces entreprises ont disparu du Web depuis, mais d’autres fraudeurs ont pris le relais.

 

Large bande : le CRTC finance cinq projets

(15 septembre 2020) Afin de permettre aux populations éloignées d’avoir un meilleur accès à Internet, le Fonds pour la large bande du CRTC a  sélectionné cinq projets dans lesquels il investira la somme totale de 72,1 millions de dollars. Ces projets devraient permettre à quelque 10 000 ménages du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Manitoba de voir leur vie facilitée.

 

Rupture entre Google et Huawei : quelles conséquences pour les consommateurs canadiens?

(13 juillet 2020) En mai dernier, Google annonçait qu’il coupait les ponts avec Huawei, ce qui pourrait avoir d’importantes conséquences pour les consommateurs qui détiennent un téléphone cellulaire de cette marque. Pour l’instant, on croit que ceux-ci risquent de ne plus avoir accès à Gmail ou Google Maps. Il est aussi possible que Google ne puisse plus offrir aux utilisateurs de Huawei que la version libre de droits de son logiciel Android. Un dossier à suivre!

 

Des ingrédients controversés dans des crèmes solaires pour enfants

(10 juillet 2020) Selon le magazine français 60 millions de consommateurs, les crèmes solaires pour enfants renfermeraient toujours des ingrédients dits « préoccupants » ou « extrêmement préoccupants », même si la situation a déjà été dénoncée en 2017. Ces crèmes contiendraient aussi des nanoparticules dont la présence n’est pas signalée sur l’étiquette. Deux associations françaises œuvrant pour l’environnement réclament actuellement l’interdiction de ces crèmes.

 

Covid-19 – La SCHL resserre ses critères

(30 juin 2020) La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) prévoit une baisse du prix des habitations dans les 12 prochains mois. Alors, elle modifie les critères donnant accès aux demandes d’assurance prêt hypothécaire à l’unité et d’assurance de portefeuille pour propriétaires-occupants. Et elle suspend l’assurance des prêts hypothécaires de refinancement pour immeubles collectifs, sauf dans certains cas. Selon Evan Siddall, président et premier dirigeant de la SCHL, ces modifications ont été effectuées pour protéger les acheteurs ainsi que « l’avenir économique des Canadiens ». Elles favoriseront également « la stabilité des marchés de l’habitation tout en réduisant la demande excessive et la croissance insoutenable des prix des logements ».

 

Apple condamnée pour ses clauses abusives

(25 juin 2020) L’Association française UFC-Que Choisir vient de faire condamner Apple pour les nombreuses clauses abusives présentes dans les conditions générales et la politique de confidentialité de son service musical. Certaines de ces clauses s’appliquent en cas d’inexécution du contrat et de résiliation de l’accès au service. D’autres concernent la sécurité des données des utilisateurs ou les données personnelles elles-mêmes, le consentement du consommateur et l’information qui lui est fournie quant à l’utilisation de ses données.

 

Covid-19 – Des médicaments et suppléments alimentaires à éviter

(2 juin 2020) L’Anses, un organisme français qui vise principalement à assurer la sécurité sanitaire humaine dans les domaines de l’environnement, du travail et de l’alimentation, recommande de suspendre la prise de certains suppléments alimentaires tels l’échinacée, la réglisse ou le curcuma. Selon l’organisme, ces suppléments pourraient empêcher l’organisme de se défendre contre la Covid-19.

 

Inquiétudes quant au rachat de Fitbit par Google

(29 mai 2020) Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), qui représente 45 organisations originaires de 32 pays, réclame un examen approfondi du rachat de Fitbit par Google, signé à la fin de l’année 2019. L’organisme, selon lequel cette transaction permettrait la collecte d’une quantité exceptionnelle de données, s’inquiète de l’impact qu’elle aurait sur la concurrence et sur la vie privée des consommateurs.

 

Une caméra thermique à l’épicerie

(12 mai 2020) Selon un article publié dans le quotidien La Presse, une épicerie IGA de Saint-Lambert-de-Lauzon, près de la ville de Québec, a récemment installé une caméra de détection thermique une caméra de détection thermique dans son hall d’entrée afin d’alerter les employés lorsqu’un client fait de la fièvre. Précisons qu’elle l’a enlevée peu de temps après. Selon une avocate spécialisée en cybersécurité et en protection de la vie privée, le commerçant en cause ne serait pas le seul à vouloir se tourner vers la technologie dans le but de protéger ses clients et ses employés. Voilà de quoi nourrir le débat en matière d’éthique et de protection de la vie privée…

 

Des suggestions pour les institutions financières

(16 avril 2020) Diminution des frais sur les cartes de crédit, report des versements hypothécaires… Les institutions financières ont changé certaines de leurs pratiques pour aider les consommateurs durant la crise de la Covid-19. Dans un éditorial du quotidien La Presse, le journaliste Paul Journet leur propose aussi d’abolir aussi certains frais et pénalités ainsi que de faciliter l’accès aux petits prêts. Voilà des suggestions intéressantes pour les consommateurs !

 

Report des versements hypothécaires : un cadeau empoisonné ?

(16 avril 2020) En raison de la Covid-19, de nombreuses institutions financières ont accepté de reporter les paiements hypothécaires de leur client pour une période allant jusqu’à 6 mois. Cette mesure comporte cependant un piège. Si le versement hypothécaire est reporté, les intérêts, eux, continuent à courir. En fait, ils sont ajoutés au prêt hypothécaire.

Selon Elise Thériault, avocate et conseillère budgétaire à Option consommateurs, cette mesure est en quelque sorte un cadeau empoisonné. « Le taux des prêts hypothécaires est relativement bas, dit-elle, mais puisque ce type de prêt s’échelonne sur une longue période, le ‘cadeau’ offert par les banques risque de coûter cher aux consommateurs. » Dans un article du Journal de Montréal, Denis Doucet, porte-parole de Multi-Prêts, illustre d’ailleurs les coûts de ce report.

La juriste craint aussi que le report de paiements hypothécaires ne soit pas proposé à ceux qui en ont le plus besoin. « La décision se prend au cas par cas, dit-elle, et ça, c’est préoccupant. Selon quels critères accordera-t-on ce report ? Faudra-t-il avoir un bon dossier de crédit ? Être certain de retrouver son emploi ? »

Me Thériault se demande également combien de temps cette mesure sera offerte. « Les conséquences de la Covid-19 dureront des mois, dit-elle. Certains traverseront la crise sans avoir à demander d’aide, mais se retrouveront en mauvaise posture dans six mois ou un an à cause de cette crise.  Auront-ils, eux aussi, accès au report des versements hypothécaires ? »

Enfin, Me Thériault s’insurge contre le peu de mesures mises en place par les institutions financières. « Elles font des milliards de profit chaque année, dit-elle. Alors que tout le monde s’active pour que la crise ait le moins de conséquences possible sur les finances des consommateurs, on pourrait s’attendre à mieux de leur part. »

 

Baisse du taux d’intérêt sur les cartes de crédit pour les personnes affectées par la Covid-19

(9 avril 2020) Au cours des derniers jours, les six plus grandes banques canadiennes ont abaissé le taux d’intérêt de leur carte de crédit de quelque 50 %. Au Québec, c’est la coopérative québécoise Desjardins qui a pris cette initiative, alors que dans le reste du Canada, le geste a d’abord été fait par la CIBC. Les banques Royale, TD, Nationale, Scotia et de Montréal ont rapidement emboîté le cas. Notons que, pour qu’un consommateur puisse bénéficier d’un taux réduit, la Covid-19 doit avoir eu, d’une manière ou d’une autre, un impact sur sa situation financière  ̶  il a perdu son emploi, par exemple. Pour connaître la politique de votre institution financière en cette matière ainsi que pour savoir si elle a mis en place d’autres mesures d’aide, consultez son site Web ou communiquez avec elle par téléphone.

 

Télétravail : se protéger tout en protégeant ses données

(31 mars 2020) Vous suivez les consignes liées à la Covid-19 et travaillez désormais de la maison ? Les données de votre entreprise pourraient être moins bien protégées qu’elles ne le sont habituellement. Sur son site Web, le Centre canadien pour la cybersécurité présente l’éventail des risques que courent vos données professionnelles et donne de multiples conseils susceptibles de vous aider à les protéger. À lire attentivement.

 

Des solutions pour ceux qui n’ont que de l’argent comptant

(31 mars 2020) Parce qu’ils craignent que l’argent comptant puisse être un vecteur de transmission de la Covid-19, bien des commerçants refusent désormais ce mode de paiement. Or, pour certains Canadiens parmi les plus démunis, il s’agit là du seul mode de paiement possible – notons que quelque 3 % des Canadiens n’ont pas de compte de dépôt dans une institution financière. Dans une entrevue qu’il a accordée au Journal de Québec, Alexandre Plourde, avocat et analyste à Option consommateurs, suggère aux commerçants d’être imaginatifs pour permettre à cette clientèle de continuer à se procurer ce dont elle a besoin. Une solution pourrait être de réserver une caisse à l’argent comptant et d’y vendre des cartes prépayées.

 

Une nouvelle arnaque : le vol de numéros de téléphone cellulaire

(27 mars 2020) Imaginez : votre fournisseur de service vous envoie un message texte pour vérifier si vous lui avez bel et bien demandé de transférer votre numéro de téléphone à un autre fournisseur. Ce n’est pas le cas. Vous l’appelez pour le lui dire. Pendant que vous attendez en ligne, le signal de votre téléphone s’éteint. Déjà, les fraudeurs ont pris possession de votre numéro et de votre ligne, avec toutes les conséquences que cela comporte. Et elles peuvent parfois être désastreuses.

Le vol de numéros de téléphone cellulaire est de plus en plus courant. Comment s’en protéger ? Le Better Business Bureau suggère de communiquer avec son fournisseur afin de tenter de bénéficier d’une autorisation de sortie, et de faire de même si son appareil passe au statut « Appels d’urgence uniquement » – c’est ce qui se produit lorsque son numéro est transféré à un autre appareil. Il ajoute d’être vigilant à l’égard « des tentatives de phishing, des messages d’alerte des institutions financières » et « des SMS en réponse aux demandes d’autorisation à deux facteurs ».

 

Google et Tinder font l’objet d’une enquête

(27 mars 2020) La Commission de protection des données (DPC), un organisme irlandais œuvrant en matière de vie privée, mène actuellement une enquête sur les pratiques des entreprises Google et Tinder. En ce qui concerne Google, la DPC s’intéresse au traitement des données de géolocalisation des utilisateurs et aux obligations de l’entreprise à cet égard. Dans le cas de Tinder, c’est le traitement des données des utilisateurs qui est scruté. Les deux entreprises affirment collaborer pleinement avec la DPC.

 

Une journée pour réfléchir à la consommation durable

(20 mars 2020) Le 15 mars est la Journée mondiale des droits des consommateurs. En 2020, le thème de cette journée a été le consommateur durable. Pour Consumers International, qui a choisi ce thème, c’est l’occasion de discuter de la nécessité d’une consommation durable à l’échelle mondiale, et aussi de souligner l’importance qu’auront les droits et la protection des consommateurs à cet égard. De plus en plus de consommateurs désirent adopter un comportement durable, mais ce n’est pas toujours facile. Il faut faire un effort, par exemple pour identifier les produits les plus durables, et accepter de payer davantage pour certains produits. Rappelons que l’objectif de la consommation durable est d’augmenter l’efficacité des ressources et le commerce équitable, tout en aidant à réduire la pauvreté et en permettant à chacun de jouir d’une certaine qualité de vie.

 

De l’information utile dans le contexte de la Covid-19

(20 mars 2020) Vous avez besoin de conseils financiers pour traverser la crise actuelle plus sereinement ? Sur le site Web de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC), un organisme fédéral, vous trouverez une liste des ressources pouvant vous être utiles. Certaines provinces agissent également. Par exemple, au Québec, l’Office de la protection du consommateur informe les consommateurs sur leurs recours en matière de voyage, et l’Autorité des marchés financiers fait de même notamment en matière de voyage et d’investissement ainsi qu’en matière de protection des investisseurs. Enfin, Option consommateurs répond à certaines questions en matière de consommation. D’autres questions vous taraudent ? N’hésitez pas à consulter les sites Web des organismes susceptibles d’y répondre. Vous pourriez bien y trouver l’information que vous cherchez.

 

La reconnaissance faciale sous la loupe du CPVP

(18 mars 2020) Le Commissariat à la protection de la vie privée (CPVP) vient de démarrer une vaste enquête nationale sur une technologie controversée appelée Clearview AI. Cette technologie, qui existe depuis 2017, permet de comparer des photos de suspects à des images qui ont été récoltées sans autorisation auprès d’utilisateurs de réseaux sociaux. Les autorités de réglementation de la protection de la vie privée de toutes les provinces sont concernées par la situation ; elles ont d’ailleurs convenu de travailler ensemble afin de donner des orientations sur l’utilisation de telles technologies.

 

Big Brother livre ses secrets

(18 mars 2020) Vous savez que bien des petits malins récoltent à votre insu de l’information à votre sujet, information qu’ils vendent ensuite à des entreprises. Mais cela demeure pour vous un phénomène relativement abstrait. Or, un récent article du New York Times a rendu la chose plus concrète. L’auteure y raconte avoir mis la main sur un dossier que l’entreprise Sift avait sur elle : 400 pages de renseignements souvent anodins en lien avec des événements de sa vie privée. De tels renseignements permettent aux entreprises qui font affaire avec Sift – dont Airbnb – de déterminer quels sont les clients dignes de confiance, avec tous les risques d’abus que cela comporte. Vous vous demandez quelles données Sift peut avoir sur vous ? L’auteure, qui fournit le nom de plusieurs autres boîtes du même genre, indique qu’il est souvent possible de le savoir en s’adressant directement à l’entreprise – la plupart du temps, le processus à suivre serait inscrit dans la politique de confidentialité. Pour ceux que la chose intéresse.

 

Pour tenir tête aux fraudeurs

(5 mars 2020) Mars est le mois de la prévention de la fraude. Pour l’occasion, le Bureau de la concurrence publie sur son site Web de multiples renseignements susceptibles de vous intéresser et de vous aider à prévenir la fraude. Vous y trouverez aussi un jeu-questionnaire permettant de tester vos connaissances et des capsules vidéo illustrant les principales fraudes. Désormais, les fraudeurs n’ont qu’à bien se tenir.

 

Institutions financières : des lacunes dans le traitement des plaintes

(5 mars 2020) Vous avez une plainte à adresser à une institution financière ? Il est fort possible que, si celle-ci doit être transmise à un palier supérieur, les choses prennent du temps, beaucoup de temps. C’est ce qui ressort d’un examen réalisé par l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) publié en février dernier. En effet, selon l’organisme, bien que la majorité des plaintes se règlent efficacement auprès des institutions financières, il existe des lacunes concernant le traitement des plaintes par les organismes externes de traitement des plaintes (OETP).

 

Inquiétude quant à l’utilisation de la reconnaissance faciale pour les permis de conduire

(19 février 2020) Depuis 2017, les quatre provinces de l’Atlantique, soit le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador, font fabriquer les permis de conduire de leurs citoyens par une entreprise ontarienne spécialisée en sécurité numérique. Or, pour prévenir le vol d’identité, cette entreprise utilise un logiciel de reconnaissance faciale qui compare la photo se trouvant sur chaque nouveau permis avec les photos d’une base de données. La situation inquiète les commissaires à la protection de la vie privée des provinces concernées. Dans un reportage de Radio-Canada, ils déplorent le peu d’information transmise aux citoyens et les risques que ces derniers courent.

 

Photos et renseignements personnels de votre enfant : à transmettre avec parcimonie

(19 février 2020) Vous avez l’habitude de publier, sur les réseaux sociaux, des photos ou des vidéos de vos enfants ou petits-enfants ? Il vous arrive d’y transmettre des renseignements à leur sujet ? Si un tel partage comporte bien des avantages, selon Option consommateurs, il n’est pas sans danger ! Dans des mains malveillantes, photos et vidéos pourraient servir à faire de l’intimidation ou encore être transmises à des amateurs de pornographie juvénile. Et certains renseignements – date de naissance ou nom d’un animal de compagnie, par exemple – pourraient être utilisés dans le cadre d’un vol d’identité. Autre chose : en vieillissant votre enfant pourrait être mal à l’aise à propos des photos ou renseignements que vous avez transmis sans son consentement. Ces indiscrétions pourraient même avoir un impact négatif à certains moments clés de sa vie.

 

Renseignements personnels : des applications hors-la-loi

(30 janvier 2020) Vous craignez que les données personnelles transmises via des applications mobiles puissent être récoltées par des entreprises trop curieuses ? L’étude Out of Control, publiée par le Conseil norvégien des consommateurs (CNC), vous donne raison. Après avoir demandé à une société de cybersécurité d’effectuer une analyse technique du trafic de données de dix applications populaires, le CNC a pu constater une transmission d’information qui donne le vertige, ainsi que d’immenses lacunes en matière de protection de la vie privée. Dans son rapport, le CNC mentionne que l’ensemble des applications étudiées enfreint la loi. Il indique également que son échantillon est suffisant pour être significatif. Notons que certaines applications étudiées génèrent des informations particulièrement sensibles – c’est le cas par exemple de Tinder et de Grindr, des agences de rencontres, ainsi que de Clue et de MyDays, qui permettent le suivi des périodes de fertilité.

 

Une trousse pour discuter de vie privée

(30 janvier 2020) À l’occasion de la Journée de la protection des données, le 28 janvier 2020, le Commissariat à la protection de la vie privée (CPVP) du Canada a publié une trousse sur la protection de la vie privée. Cette trousse, offerte en ligne, s’adresse à tous ceux qui aimeraient disposer d’un outil pour discuter de ce sujet avec d’autres – des enseignants pourraient l’utiliser avec leurs élèves, des parents avec leurs enfants, etc. Elle traite notamment des politiques de confidentialité, de la gestion des mots de passe ainsi que des droits et recours des consommateurs en matière de vie privée.

 

Le Bureau de la concurrence demande aux influenceurs d’être plus transparents

(20 janvier 2020) En décembre 2019, le Bureau de la concurrence a communiqué avec une centaine d’influenceurs afin de les inciter à respecter la loi, qui les oblige à « divulguer clairement » les liens qu’ils ont avec les entreprises, produits ou services dont ils font la promotion. Cette obligation s’applique dès que les influenceurs reçoivent, en échange de leurs actions, une quelconque rétribution, qu’il s’agisse d’une somme d’argent, de services, de rabais ou d’invitations à des événements. L’obligation s’applique également s’il y a un lien commercial ou familial entre l’influenceur et la marque ou le produit dont il fait la promotion. Enfin, les influenceurs doivent faire preuve d’honnêteté lorsqu’ils témoignent de leur expérience ou font des évaluations de produit.

 

Le paracétamol, l’ibuprofène et l’aspirine derrière le comptoir

(20 janvier 2020) Désormais, en France, il faudra passer par le pharmacien pour se procurer du paracétamol (ou acétaminophène), de l’ibuprofène ou de l’aspirine. En effet, même s’ils continuent à être offerts sans ordonnance, ces médicaments se trouvent désormais derrière le comptoir. Cette décision provient de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), comme le rapporte le magazine Que choisir. En faisant un tel geste, l’organisme espère limiter le mauvais usage de ces médicaments et renforcer le rôle de conseil du pharmacien. Il rappelle que les utilisateurs doivent prendre « la dose efficace la plus faible », ne jamais dépasser la dose maximale quotidienne et se traiter durant la période de temps la plus courte possible. Notons que, en France, le paracétamol est la première cause d’hépatites et de « greffes de foie d’origine médicamenteuse » et que, depuis l’année 2000, l’ibuprofène est à l’origine de 337 cas de complications infectieuses.

 

Vol de données chez LifeLabs

(9 janvier 2020) Peu avant les Fêtes, l’entreprise canadienne LifeLabs, le plus important fournisseur de services de diagnostic général et de tests de laboratoire spécialisés au Canada, a été victime d’une cyberattaque mettant en cause des millions de clients, principalement ceux de la Colombie-Britannique et de l’Ontario. L’entreprise a dû payer une rançon afin de récupérer les données volées. Les provinces ont été informées de l’événement plusieurs semaines avant que celui-ci soit révélé au public. Le ministre de la Santé de la Colombie-Britannique affirme que ce délai était nécessaire pour prévenir les attaques secondaires ainsi que le vol d’autres données. Selon un expert en technologies, le vol de données médicales peut mener au vol d’identité ou à la fraude médicale, de même qu’au chantage.

 

Haro sur les publicités trompeuses

(9 janvier 2020) Certaines entreprises ont plus d’un tour dans leur sac quand il s’agit d’attirer les consommateurs. Pour 2020, l’organisme américain TINA.org, qui a comme mission de dénoncer le marketing trompeur et de promouvoir la publicité honnête (honest advertising), invite les consommateurs à être vigilants devant les influenceurs – qui sont parfois des robots –, les logos d’organismes gouvernementaux – ils peuvent apparaître sur des articles qui n’ont nullement été approuvés – et les produits que l’on dit avoir été cliniquement testés – ce n’est pas toujours le cas.

 

Les passagers aériens seront mieux protégés

(20 décembre 2019) Vous voyagerez durant les Fêtes ? Si un pépin survient, vous aurez des droits que vous n’aviez pas l’an dernier. En effet, en vertu du Règlement sur la protection des passagers aériens, les compagnies aériennes ont désormais de nouvelles obligations à l’égard de leurs passagers. Par exemple, elles doivent leur transmettre clairement tous les renseignements pertinents concernant leurs conditions de transport, les indemniser en cas de retard ou d’annulation, lorsqu’elles refusent un passager parce qu’il y a eu surréservation, ou encore si elles perdent ou endommagent leurs bagages. Des règles sont également prévues en cas de retard important sur le tarmac ainsi qu’en ce qui a trait à l’attribution de sièges aux enfants de moins de 14 ans et au transport d’instruments de musique. Une bonne nouvelle pour les consommateurs !

 

À l’approche des Fêtes, gare aux escroqueries !

(20 décembre 2019) Le Centre antifraude du Canada met en garde les consommateurs contre les escroqueries du temps des Fêtes. Vous faites des achats en ligne ? Vous pourriez recevoir des produits contrefaits, des biens de moins de valeur ou, encore, autres que ceux que vous avez commandés, ou même… ne rien recevoir du tout. Un organisme de bienfaisance vous sollicite ? Avant de faire un don, assurez-vous qu’il s’agit bel et bien d’un organisme enregistré auprès de Revenu Canada. Vous voulez vendre quelque chose en ligne ? Si on vous offre plus que le prix que vous demandez, méfiez-vous.

 

Habitation : les acheteurs cherchent des demeures abordables

(13 décembre 2019) Selon l’Enquête auprès des emprunteurs hypothécaires (EAEH), publiée en novembre 2019 par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), « le prix et l’abordabilité » sont les principaux critères d’achat de 4 acheteurs sur 5. Par ailleurs, la proportion d’acheteurs ayant payé le prix le plus élevé qu’ils pouvaient se permettre pour leur logement est désormais de 60 % en 2019, ce qui est moins que l’année précédente, alors que ce taux atteignait 78 %. Par contre, quelque 23 % des acheteurs ont indiqué que leur taux d’endettement était plus élevé – seulement 19 % des acheteurs avaient dit la même chose l’année précédente. Enfin, notons que la majorité des acheteurs (59 %) ont réduit leurs dépenses non essentielles depuis qu’ils ont acheté un logement ; ainsi, ces acheteurs ont choisi de réduire leurs dépenses de divertissement (66 %), de vacances (55 %) et d’alimentation (44 %).

 

Ottawa sommé de modifier sa loi en matière de protection de la vie privée

(13 décembre 2019) Dans son rapport annuel rendu public le 10 décembre 2019, le commissaire à la vie privée du Canada, M. Daniel Therrien, critique vertement la Charte numérique du gouvernement canadien. Ce faisant, il presse le gouvernement de mettre à jour la loi sur la protection de la vie privée à cause des « graves lacunes » qu’elle présente actuellement. Dans sa déclaration, il mentionne que nous sommes dans une période difficile pour le respect de la vie privée, et que les technologies axées sur les données sont des « technologies perturbatrices » qui « se révèlent préjudiciables pour les droits, notamment le droit à la vie privée et les droits démocratiques ». Indiquant que 90 % des Canadiens sont très préoccupés par leur incapacité à protéger leur vie privée, il demande plus de pouvoir et l’instauration d’amendes plus élevées. Il conclut en disant que les lois fondées sur le respect des droits ne nuisent pas à l’innovation, bien au contraire. Elles sont « essentielles pour favoriser la confiance envers les activités gouvernementales et commerciales ».

 

Québec : consommateurs et entreprises s’opposent au gouvernement en matière d’énergie 

(5 décembre 2019) Il est rare que les organismes de protection des consommateurs et les entreprises travaillent main dans la main. Or, en octobre 2019, cela s’est produit au Québec. En effet, dans un geste sans précédent, plusieurs organismes de défense des droits des consommateurs et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) se sont unies avec les trois partis d’opposition de l’Assemblée nationale pour demander au gouvernement du Québec de retirer le projet de loi 34, qui réduit les pouvoirs de la Régie de l’énergie du Québec (un tribunal administratif indépendant) et l’empêche d’examiner chaque année les tarifs demandés par Hydro-Québec, la société d’État.

Ceux qui s’opposent au projet de loi 34 affirment que celui-ci entraînera une hausse des tarifs à moyen terme. Selon un sondage réalisé par Angus Reid en octobre 2019, les citoyens appuient les opposants. Ils sont 84 % à croire que la Régie de l’énergie devrait continuer à valider annuellement les tarifs d’électricité d’Hydro-Québec, 80 % à estimer que le gouvernement devrait accorder à la Régie de l’énergie plus de pouvoirs de surveillance sur Hydro-Québec et 59 % à se dire prêts à payer 1 $ de plus par facture pour financer une meilleure surveillance du monopole Hydro-Québec. Malgré cela, dans la nuit du 7 au 8 décembre 2019, le projet de loi 34 a été adopté sous le bâillon par l’Assemblée nationale du Québec. Les groupes qui s’y opposaient ont promis de suivre le dossier.

 

Haro sur les prêts sur salaire !

(5 décembre 2019) L’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) met en garde les consommateurs à propos des prêts sur salaire. Ce type de prêt, qui permet d’emprunter jusqu’à 1500 $, comporte des taux d’intérêt élevés et, souvent, des frais à l’avenant. Sur le site Internet de l’ACFC, on compare le coût d’emprunt d’une même somme (300 $) durant la même période de temps (14 jours) selon que cet emprunt est obtenu via une marge de crédit, une avance de fonds sur une carte de crédit ou un prêt sur salaire. D’après le premier scénario, l’emprunteur aurait à payer 5,92 $, selon le deuxième, 7,42 $, et selon le troisième… 51 $ ! Et cela, en tenant pour acquis que le prêt sur salaire sera remboursé à temps… On s’en doute, l’ACFC exhorte les consommateurs à éviter ce type de prêt. Même l’option de puiser l’argent dans son compte et de payer des frais pour une protection contre les découverts semble plus séduisante, car elle n’occasionne que des frais de 7,65 $. Le site Internet de l’ACFC abonde en conseils pour ceux qui seraient tentés par le prêt sur salaire.

(modifié le 12 novembre 2019)

 

Achats en ligne : appel à la prudence

(28 novembre 2019) Faire des achats en ligne est bien pratique, ce qui explique la popularité de plateformes comme Amazon et eBay. Mais les produits qui y sont vendus sont-ils tous sécuritaires ? Selon une enquête réalisée par Which ?, un magazine publié au Royaume-Uni, ce ne serait pas le cas. Si l’on arrive à cette conclusion, c’est qu’après s’être inscrits en tant que vendeurs sur Amazon et eBay, les enquêteurs sont parvenus à mettre en vente des produits qui avaient été rappelés ou dont la vente était tout simplement interdite. Parmi ces produits, on trouvait un jouet qui risquait de provoquer l’étouffement, un costume d’Halloween inflammable ainsi qu’un détecteur de monoxyde de carbone défectueux. En créant de faux documents, les enquêteurs sont aussi parvenus à mettre en vente un siège d’auto pour bébé dont l’utilisation était interdite au Royaume-Uni, car il n’était pas approuvé par l’Union européenne. Which ? dénonce les piètres mesures de sécurité mises en place par les plateformes et demande au gouvernement d’agir pour améliorer la sécurité des consommateurs, notamment en rendant les plateformes responsables de la qualité des produits offerts, en adoptant un encadrement plus serré et en exigeant une plus grande transparence.

 

Frais cachés liés à l’achat de billets d’avion : n’hésitez pas à porter plainte !

(28 novembre 2019) Votre billet d’avion vous a coûté plus cher que prévu étant donné tous les frais qui s’y sont ajoutés, parfois même une fois la transaction effectuée ? Si vous croyez avoir été lésé, n’hésitez pas à porter plainte auprès du Bureau de la concurrence du Canada. Le 28 octobre dernier, cet organisme concluait une entente temporaire avec l’entreprise FlightHub, qui avait fait payer ses clients illégalement pour la sélection de sièges ou l’annulation de vols, ce qui lui a permis d’engranger des millions de dollars. L’entreprise s’engageait alors à ne plus utiliser de pratiques commerciales fausses ou trompeuses sur flighthub.com et justfly.com. Le Bureau de la concurrence poursuit son enquête. Il est aussi intéressé à savoir si d’autres entreprises ont des pratiques similaires.

 

Voiture autonome : des problèmes de vision ?

(21 novembre 2019) Les experts en vision par ordinateur sonnent l’alarme. Selon une étude réalisée au Max Planck Institute for Intelligent Systems, en Allemagne, le système de flux optique permettant à la voiture autonome de « voir » pourrait avoir des limites et l’amener à confondre image et réalité. On savait déjà que le dessin d’un panneau d’arrêt pourrait forcer une voiture autonome à s’arrêter. Mais les experts ont été surpris de constater que même une toute petite image pouvait avoir une influence sur le comportement d’un véhicule – ce serait le cas d’un dessin dont la dimension ne serait que de 1 % de l’image globale.

Dans une entrevue accordée au quotidien La Presse, Anurag Ranjan, doctorant à l’Institut en question et coauteur de l’étude, mentionnait que tous les systèmes qui reposent sur l’utilisation d’une caméra et l’apprentissage profond sont vulnérables à « une attaque ». « Jusqu’ici, nous ne connaissons pas de méthode à toute épreuve pour y faire face, disait-il alors. Nous espérons que la recherche permettra de trouver de meilleurs moyens de se prémunir contre ces attaques. »

 

Déclaration obligatoire des atteintes à la vie privée : pour connaître les résultats

(21 novembre 2019) Le 1er novembre 2019, soit un an après avoir obligé les entreprises privées à déclarer toute atteinte à la vie privée contrevenant à la loi fédérale et présentant un risque réel de préjudice, le CPVP faisait le point dans un billet de blogue. On y apprend que l’organisme a reçu 680 déclarations d’atteinte à la vie privée, soit six fois plus que l’année précédant la déclaration obligatoire, et que les atteintes (incluant les événements survenus chez Capital One et Desjardins) touchent plus de 28 millions de Canadiens. Dans un cas sur quatre, il s’agissait d’attaque « d’ingénierie sociale », comme l’hameçonnage et l’usurpation d’identité ; dans un cas sur cinq, d’un acte accidentel – un courriel envoyé au mauvais destinataire, par exemple –; et dans plus de la moitié des cas, d’accès non autorisés. Par ailleurs, le CPVP remarque une hausse importante du nombre de déclarations touchant un petit nombre de personnes – parfois une seule – et constate que les fraudeurs utilisent des techniques de plus en plus sophistiquées.