Programmée, planifiée ou observée, l’obsolescence des produits peut vider le portefeuille des consommateurs et générer des montagnes de déchets. Comment freiner cette tendance et participer au mieux-être d’une planète en surchauffe ? Constats et conseils.
Les multiples visages de l’obsolescence
Amélie Côté est analyste en réduction à la source chez Équiterre. D’emblée, elle distingue trois types d’obsolescence : l’économique, la technologique et la psychologique.
« L’obsolescence économique implique le rapport qualité-prix du produit. Par exemple, un article neuf vendu moins cher que son prix de réparation. » Résultat ? Les consommateurs rachètent, puis se débarrassent de l’ancienne marchandise.
L’obsolescence technologique est « liée aux améliorations des caractéristiques du produit ». Pensons aux mises à jour des logiciels, qui ralentissent subitement les ordinateurs et les téléphones. Ou à l’incapacité de réparer ou de remplacer la pile de certains appareils électroniques.
Quant à la dimension psychologique, elle est « influencée par un effet de mode. Plusieurs consommateurs perçoivent un besoin de changement ». Or, renouveler sa garde-robe « pour suivre la nouvelle tendance » ou remettre sa cuisine « au goût du jour » génère un effet réel sur les plans budgétaire et environnemental.
L’obsolescence programmée existe-t-elle ? « C’est plus difficile à démontrer », répond la spécialiste. Une chose est certaine, programmée ou non, la piètre qualité de certaines pièces ou des composantes vendues à très bas prix accélère l’obsolescence. » Donc, cela actionne les leviers du cycle jeter-et-racheter.